hélène louis-servais

conteuse

Hélène LOUIS-SERVAIS se définit comme une conteuse buissonnière,

une conteuse de veillées du Terroir.

Elle se situe dans la lignée des conteurs qui ont choisi de transmettre le répertoire traditionnel dans son authenticité et qui savent le servir avec autant de verve que de sensibilité. Elle conte sans artifice, de façon toute naturelle, comme à des amis, à des complices... des histoires tendres, pleines d'humour, ou parfois des histoires à vous glacer d'effroi.

 

Son terroir, c'est le Cotentin... elle aime faire revivre les contes et légendes peuplés de Varous (hommes condamnés à porter le diable sur leurs épaules), de Goubelins (démons familiers). Alors l'accent de son enfance, le patois normand reprennent le dessus... : "J'ai l'impression que ma grand-mère est là, derrière mon fauteuil et qu'elle approuve:"c'est bien, ma p'tiote" ".

Hélène est avant tout une conteuse engagée: la nature, la femme, les droits humains, .... et ce sont ses convictions qui la font voyager dans le conte : contes du Vietnam, du Brésil, d'Allemagne, d'Auvergne, de Bretagne....

 

Sincère, tenace, d'un humour décapant, malicieuse... elle, elle ne s'en laisse pas conter ! Elle cherche, déniche, furète partout, imagine, ressent, comprend...  et nous revient avec une profonde connaissance de ses thèmes favoris, faisant alors un véritable pied-de-nez aux idées reçues. Elle a beaucoup cherché du côté du diable, des sorcières, des peuples de la forêt... et de la gourmandise.

Elle prend beaucoup de plaisir à manier le verbe, choisissant le mot juste et sonore, évocateur et harmonieux...

 

 

"La "Conterie", c'est conviviale que je l'aime, serrés les uns contre les autres autour d'une cheminée imaginaire. On commence doucement par des énigmes pour s'accorder, puis viennent des contes traditionnels d'ici ou d'ailleurs forts de leurs passés et riches de leur présent.

L'émerveillement, la peur, le rire, la satisfaction que me procurent ces Contes, il faut que je vous les transmette."

 

 

Conter, pour moi, c'est la parole généreuse, les vibrations partagées, l'enchantement de ce qui va exister là, maintenant, rien que pour nous.

Hélène LOUIS-SERVAIS

Parce que je n’aimais pas coudre…

 

Quand on me demande comment m’est venue l’envie de conter, deux souvenirs me reviennent :

 

- Ma grand-mère me lisant la page en patois de la  « La Presse de la Manche » ou me racontant sa jeunesse de petite servante humiliée.

«  - Moi : «  mais tu ne disais rien ? »

«  - Que veux-tu, ma petiote, c’était comme ça. »

C’est sans doute de sa résignation qu’est née ma révolte et de ce qu’elle a dû taire, mon envie de dire.

 

- Plus tard, chez les chanoinesses régulières (sic) de Saint Augustin, les cours de couture…  une épreuve pour la maladroite que j’ai toujours été, maisl’échappatoire magique… la lecture à voix haute !

Puisque l’une de nous devait lire, autant que ce soit moi.

Mes boutonnières ne ressemblaient à rien, mais je lisais avec conviction « Sans Famille », Quo Vadis ? », ou « Fabiola ».

J’ai donc pris, à la satisfaction générale, l’habitude « d’oublier » de plus en plus souvent mon ouvrage à la maison.

Sœur « Marie-Couturière » fermait les yeux  (pas les oreilles) et mon ouvrage ? j’ai fini par ne plus l’apporter du tout. Voilà comment je suis devenue la lectrice en charge.

C’est ainsi que j’ai découvert le plaisir d’être   celle qui est dépositaire de quelque chose de précieux et qui se réjouit d’en faire profiter les autres; aujourd’hui j’ai toujours autant de mal à enfiler une aiguille mais ce plaisir la je ne l’ai jamais perdu.

 

                                                                  Hélène LOUIS-SERVAIS

Répertoire :

Avec plus de 300 histoires dans sa musette, Hélène Louis-Servais adapte son spectacle à l'auditoire, au lieu, voire même aux circonstances.

 

 

Public adulte :

 

"Telles qu'elles" :

Hélène Louis-Servais, féministe non repentie, propose au public adulte des 2 sexes "Telles qu'elles", facettes de femmes.

Femmes de toutes cultures, plus ou moins faibles , plus ou moins fortes  mais toujours plus vraies que le mythe de  « l’éternel féminin ».

Certaines histoires viennent de la nuit des temps,

l'encre des autres est à peine sèche.

Certaines sont graves et d'autres malicieuses.

Écoutez les toutes !

Eve reconnaîtra les siennes...

 Les situations évoquées étant de nature à susciter la réflexion et le dialogue, il est souhaitable de prolonger  la conterie par un moment convivial.

 

 

 « Mâle-Herbe » :

Mâle-herbe, chasses volantes, bergers « enquerodeurs » goublins , varous et  milloraines , C’est  dans ce légendaire régional  qu’a baigné mon   enfance

 Partons ensemble à la rencontre des demoiselles de Pirou , d’un moine pas très catholique , du petit gars qui s’était « tourné en chien » et de l’homme qui portait le diable sur ses épaules.

 Des contes et légendes qui sentent le foin coupé, le varech, la pomme à cidre et accessoirement le soufre…

Défious,braves gens,…. Défious ! ces histoires là sont fortes comme le calva et trop savoureuses pour être honnêtes

 une place sera faite  aux proverbes , « diries » et autres « devinâles » et certains récits pourront, si le contexte s’y prête, être contés en langue normande

 

 

Le maître des Loups :

Savez-vous qu'une certaine nuit, les loups se rassemblent au cœur de la forêt pour choisir celui d'entre eux qui deviendra leur Maître, simplement parce qu'il leur aura dit la plus belle, la plus cruelle, la plus drôle, la plus fantastique histoire de loup?

Hélène Louis-Servais vous invite à dresser les oreilles.

Si vous les avez encore en fin de soirée, c'est qu'ils ne les ont pas mangées !

 

 

"A propos des sorcières : Pourquoi les a-t-on brûlées?" :

 conférence contée

"Sorcières, mes soeurs

      Sorcières... bossues, crochues, verruqueuses, vieilles comme nos peurs et laides à faire pleuvoir...

      Bien sûr, moi aussi j’ai raconté l’histoire de Piquepouille (citrouille, bafouille, par la nouille de la pastifouille grouille !) et celle de sa cousine du placard à balais (Hou, la sorcière, prend garde à ton derrière), fausses frayeurs et vrais éclats de rire, tout le monde est ravi.

      Et puis ce murmure à mon oreille... « traîtresse ».

      Sorcières, mes soeurs j’ai bien envie de dire qui vous étiez vraiment : diverses, forcément diverses mais jeunes ou vieilles, vous aviez un point commun, vous étiez « trop ». Trop belles (souvent), trop laides (parfois), trop savantes, trop libres, trop rousses, trop différentes, en bref vous dérangiez.

      Pourtant, les choses avaient plutôt bien commencé; il y avait dans les campagnes des femmes qui de mère en fille se transmettaient les secrets des plantes guérisseuses, elles aidaient aussi aux accouchements, on les appelait « sages femmes », l’inconscient collectif les rattachait à la Déesse-Mère et aux fées bienfaisantes.

      Quand les puissants étaient les seuls à pouvoir accéder aux soins médicaux, elles soulageaient les maux des humbles avec des macérations de fleurs de Lys et de guimauve. Tous leurs remèdes n’étaient pas innocents et certaines plantes nécessitaient un dosage très précis, il ne fallait pas plaisanter avec la belladone, la digitale ou la morelle noire qui contenaient des substances toxiques, alors elles expérimentaient...

      Voilà comment nos petites paysannes ont expérimenté la phytothérapie : au passage, elles ont aussi découvert les propriétés hallucinogènes de l’ergot de seigle qui deviendrait célèbre quelques siècles plus tard sous le nom de L.S.D. Et dire que les sabbats pour lesquels on les a brûlées n’étaient peut-être que le fruit de leurs hallucinations...

      Mais si ces femmes étaient capables de soigner , ne pouvaient-elles à l’occasion « nouer l’aiguillette » du mari infidèle ou faire crever les bêtes du mauvais voisin  ?

      Pour satisfaire les demandes d’une clientèle exigeante, les pratiques se sont faites de plus en plus douteuses. Il faut pour comprendre ces femmes, imaginer ce qu’étaient leurs vies, plus miséreuses encore que celles de leurs serfs de maris auxquels elles étaient entièrement assujetties; ajoutez-y en effet les grossesses multiples, les enfants qui mourraient en grand nombre et je ne vous parle pas des viols qui dans les périodes troublées faisaient pour ainsi dire partie du folklore.

       Quel secours avaient-elles à attendre d’une religion qui affichait le plus grand mépris pour leur sexe et les considérait comme des créatures du diable ? Alors tant qu’à faire...

      Étonnez-vous que certaines de ces victimes se soient révoltées, qu’elles se soient emparées du seul pouvoir auquel elles avaient accès.

      La sorcière suscitait un mélange de haine et d’envie, on la craignait, tant mieux ! Pour entretenir cette crainte, elle s’enfermait dans des antres sombres, s’entourait d’animaux inquiétants et marmonnait du latin de cuisine penchée sur d’infâmes brouets.

      Pour la société d’alors, la sorcière était bien pratique; en cas de mauvaise récolte au moins, on savait qui accuser. Ceux qui étaient venus la trouver en quémandeurs devenaient les plus acharnés à sa perte, une manière comme une autre de se disculper aux yeux de la justice.

      Le bûcher faisait office de paratonnerre, le prochain orage éclaterait plus loin.

       Tout cela est si ancien qu’il s’en trouvera plus d’un pour s’étonner que je m’échauffe autant. Que voulez-vous, il est dans ma nature de m’échauffer vite et de m’enflammer facilement, une vieille habitude en quelque sorte...mais ceci est une autre histoire.

 Hélène LOUIS-SERVAIS

 

 

Tout public :

 

"Le pays des Margriettes"

(à partir de 8 ans)

contes normands

 

 "La Couleur de l'Eau"

(à partir de 7 ans)

sources, lacs et rivières du monde

 

 "Histoires nourricières"

histoires à savourer... par les oreilles.

 

"L'Herbe au Diable et autres contes de veillée"

(à partir de 10 ans)

 

 

 

Enfants :

 

"Le Sac à Merveille" (3 à 7 ans)

 

"La Forêt des Animaux" (à partir de 4 ans)

 

Jardin des contes (à partir de 6 ans)

"Voilà bien longtemps que je suis entrée dans le jardin des contes, je n'en suis jamais ressortie. Quand le public vient m'y rejoindre, je cueille pour lui les plus beaux fruits de mon arbre à mémoire et nous nous régalons ensemble des histoires du jour."

Ce qu'ils en disent :

 

Ses pairs :

 

 "Hélène est une conteuse qui donne à voir et à manger.

Sa parole, râpeuse, dense, nous saisit, nous réveille ;

Et le feu crépite, la pomme libère son jus, les vaches sont tièdes, la fatigue est vraie, hier est toujours.

Voilà : Hélène conte et tout est là…vivant, en nous…pour longtemps."

 

Wanda, conteuse-formatrice,

co-fondatrice de la” “Maison des Contes et des Histoires” de Paris

 

 

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Quand Hélène s'installe pour raconter, on se sent tout de suite en confiance, à l'aise.

Quad on regarde ses yeux pétiller, on sent qu'on va passer un bon moment.

Quand Hélène conte, on s'embarque dans son histoire, toujours claire, affirmée, et souvent truffée de pointes d'humour! elle ne ménage pas ses personnages: des originaux, venus d'un riche répertoire qu'elle a façonné au cours des années.

Quand Hélène conte, avec son écharpe un peu de travers, elle garde son naturel, ses expressions normandes si drôles,qui me font rire dans la vie.

Hélène conteuse... tout simplement...

 

Chantal Ferdinand, conteuse, écrivain

 

 

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Hélène Louis-Servais est une sorte de saint François d’Assise devant laquelle les loups s’assoient amadoués.

 Elle est posée, sa voix est douce et calme,  pourtant son propos est souvent grave  et ses paroles savent être féroces. Elle conte la condition de pauvres hères de l’ancien temps et ceux du nouveau avec humour et elle arrive même à nous faire sourire de nos soucis. 

Je me sens solidaire de ses personnages et ses voyages me ramènent silencieusement au cœur de chez moi.

 

 Anastasia Ortenzio (conteuse)

 

  

 

La presse :

 

"Hélène Louis-Servais prend le texte à bras le corps, le trempe dans le réalisme d'une culture bien locale.."

La Presse de la Manche

 

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On écouterait Hélène Louis-Servais durant des heures. Celle-ci possède l'art de raconter et captiver son auditoire, comme seules, jadis, savaient le faire nos grand-mères au coin de l'âtre.... 

Ouest France

 

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Hélène Louis-Servais se situe dans la lignée des conteurs qui ont choisi de transmettre le répertoire traditionnel dans son authenticité, et qui savent le servir avec autant de verve que de sensibilité.

Le Républicain

 

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 Hélène Louis-Servais, conteuse engagée

Hélène Louis-Servais se définit comme une conteuse buissonnière, une conteuse de veillées du terroir. D’origine normande, elle habite Yerres et participe cette année encore à la nuit du conte dans la maison d’Alphonse Daudet. Humour décapant et parole généreuse, c’est une conteuse engagée. Elle défend les droits humains, le respect de l’environnement, et fait revivre le patrimoine oral dans son authenticité. C’est avec plaisir qu’elle participe à cette sixième nuit de contes. « Cela fait trois ans que je participe à Paroles de Nuit. Ce moment est une fête.  C’est la rencontre entre un lieu et une femme qui a contribué à l’âme de ce lieu. Un lieu de générosité où on a envie de donner le meilleur, où se créent des complicités entre les conteurs et avec le public. Et puis il y a la nuit : elle porte la parole au-delà des mots. On y voit des gens pour la première fois et on a l’impression de rencontrer des amis. C’est pour cela que j’aime y aller : c’est un moment précieux »

Nicole Mayeur - Le Républicain 

 

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Des conteurs dans la place

Yerres, les arts de la rue

« Hélène Louis-Servais est yerroise, d’origine normande. Elle aime les légendes, de celles sont on peut tirer un enseignement sur la vie. Elle fait partager sa passion pour les mots et les idées. Elle conte tout simplement, sans artifice, comme une confidence, d’une voix qui invite au voyage.  Et elle raconte la vie, la liberté, la nature, la condition de la femme…

IG Le Républicain

Son parcours :

Contes :

 

Lecture, animation radio, et enfin contes: Hélène conte depuis 40 ans.

Après une formation au CLIO (Centre de Littérature Orale), elle est finaliste aux joutes de Chevilly Larue et entreprend une carrière de conteuse professionnelle en 1988.

Elle mène un travail de recherche légendaire dans la Manche et développe une documentation pointue sur les contes du monde autour de ses thèmes de prédilection: la nature, la femme, l'enfant, les animaux...

Elle conte partout: bibliothèques, théâtres, écoles, centres de loisir, hôpitaux, associations, domiciles, maison de la nature, centres culturels, ... Elle s'adresse à tous les publics: de la maternelle aux services gériatriques, aux femmes en alphabétisation, aux enfants de l'aide aux devoirs, aux enfants malades... Elle conte régulièrement dans la maison d'Alphonse Daudet (Draveil) et à la Maison des Contes et des Histoires (Paris).

Elle collabore à de nombreux projets pédagogiques en Ile de France et en Normandie

Elle retourne très souvent dans sa Normandie natale, une façon de se ressourcer et de poursuivre son collectage. Elle y anime des veillées de terroir depuis 1994, soutenues par le Conseil Général.

 

Festivals :

 

Elle participe régulièrement à des festivals, en France, au Niger, tels "Rêve en Manche", "Paroles de Nuit", "Paroles de sable", "Passeurs de Mots" Equeurdreville, Rencontres interculturelles de Charleville,  Différents lieux de Patrimoine dans la Manche ( Fort du Cap Levy, Château de Tourlaville, Abbaye Chantereine ) ...

 

Radio :

 

De 1988 à 1992, elle anime "Les sabots d'Hélène" sur Evasion FM: émission de musique traditionnelle qu'elle émaille de contes.

 

 

Livre :

 

Elle a animé et coordonné le projet "2000 livres pour l'an 2000": création de livrets de contes illustrés à destination d'enfants n'ayant pas un accès facile au livre en France, Belgique, Algérie et au Soudan.

 

 

Ateliers :

Elle anime régulièrement des ateliers contes:

auprès des scolaires

auprès d'enfants polyhandicapés et autistes (IME et Hôpitaux de jour)

ateleliers jeunes conteurs en médiathèque ou centres sociaux

ateliers dans le cadre de la "réussite éducative"

 

 

Formatrice :

 

Elle a été formatrice en IUFM (Etiolles, Paris Auteuil), en milieu hospitalier (Pitié-Salpêtrière), dans le cadre associatif

 

Elle organise régulièrement des stages d'initiation à la pratique du conte

mise en forme vocale

approche pratique du conte

travail sur la trame du conte

techniques de mémorisation

les contes: où les trouver ? Comment les travailler ?

les moyens d'expression du conteur.